One Man Chose

Publié le par pepitomicorazon


La nouvelle est tombée comme vache qui pisse : Sttellla en concert à Paris… Oufti !

Je m’empressai d’aviser quelques amis français en les invitant à découvrir le « Bobby Lapointe » belge mais ils avaient déjà prévus d’aller applaudir un autre chanteur à texte.

Rends-moi aux pigalois 3 Baudets pour savourer les tubes et essais de l’alchimiste de l’humour belgo-belge...

 


Tcheins donc, des complices de Belgians in Paris !
Ya Delphine, qui rêve de voir la France rattachée à la Wallonie et Jean-Phi, qu’on dirait un peu Bernard Perpète comme ça…



 

Sur le web de cette mythique salle de spectacle, on peut apprendre que « La salle Jacques Canetti possède une jauge de 250 places, dont deux tiers assises. Le mur rouge arrondi constitue le poumon de la salle. Des bergeries, garnies de banquettes, viennent accueillir à fleur de scène le public debout. Le bar se situe à l’extérieur. »

 

En bref, tu es assis au 2/3 pour un concert de Sttellla, si tu es debout tu redécouvriras le meilleur profil de Jean-Luc et tu mourras de soif en dehors des pauses prébues à 7 effets qui sont : papoter, se réhydrater, aller aux gogues, s’informer des concerts avenirs, fumer une clope, lire les SMS de ton GSM et se réhydrater.

 

Finalement ce n’est pas plus mal, ce soir pas de macro concert avec tout le tsoin tsoin du groupe et son son rock. On retrouve l’aspect jovial, artisanal, intimiste, et bontempiste des débuts. Je vous parle d’un temps où « Les poissons s'en fishaient et les pieds s'en footaient » et que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

 

Petit à petit on apprend de sources arlonaises qu’en ce mois on ne peut pas faire de photos avec flash, on ne peut ni fumer, ni boire… et sur ce, l’artiste lance « Venez chez nous, on peut encore faire ces trucs ! ». Le ton est donné d’emblée : spectacle interactif belgeouillard à volonté! Pour moi ce sera une frite à 60 en cornet.


Tout de rose vêtu comme pour faire la promo de son DVD-CD Live « A - B Rose », Jean-Luc nous propose de programmer la soirée par le truchement d’un Tyrageausaure.

Il présente une pile de feuilles A3 plastifiées Recto - les paroles de ses chansons (Il écrit souvent à son père et Alzheimer…), Verso – l’image d’un animal Pré jurassique. Quel reptile ? Je n’en saurien ! Une main innocente s'occupe du reste.

 

Puis il marque son territoire. « Comment voulez vous que je m’en sorte. Je n’ai que deux mains et il y a plein de machins ici : le synthé Million, le synthé Xupéry. À gauche il y a un espace et des micros pour les choristes volontaires qu’on prendra du public. Ici ma bouteille d’eau… et ma pommade au houblon en cas de blessure… »

 



C’est parti :

 

« Ton ventre crie famine, tu es morte de pain. À force de beurrer des tartines, tu vas t’attirer de gros sandwichs… » rythmée par des Cha-cha-chaérosols.

 



Il enfourche sa guitare et explique : « En fait, il y a un gros point sur le manche pour savoir où je dois mettre mes doigts pour faire le DO. Mais ils ont mal pensé, ils l’ont mis du côté public et je ne le vois pas. Ça aurait été plus pratique au dos. » Il s’introduit dans la Petite Maison dans la Prairie et met tout le monde d’accords « Léon est électricien, c’est un bon conducteur, il est un peu déphasé, il ne lâche jamais prise. Haute tension voici Léon ! »

 










Il s’arme d’accessoires ultra sophistiqués : un canard en peluche « Les gens te regardent bizarrement dans les magasins d’animaux quand tu testes tous les jouets bruiteurs pour trouver celui qui fait vraiment la note dont tu as besoin. » et un petit instrument qu’on utilise pour attirer les oiseaux. Jean-Luc a une sensibilité à fleur d’apeau. Il entame une parfaite chorégraphie égypchienne sans hieroglypher, ni déraper. « Attention Odile, que les crocodiles du Nil ne te croquent, Odile, ton paquet de Dunhill. »

 



I
l force deux choristes à monter volontairement  sur scène afin de rallumer la flamme des Bidous-Bidets (Scoop de la rédaction : Mimi était présente dans le public !), entonne « Hélène et Alain », leur fait cadeau des DVD-CD « AB Rose », s’offre une séance photo et remercie le paparazzi de service.

 



Ouiii, on a aussi eu droit à Annie (Ça n’arrive qu’au zoo), Le Père Noël, Johny Be Gousse D’ail Love You Que du bonheur !


 Mais nooon… pas «Manitoba, La Fille de la Météo, En Week-End avec Emilie Dequenne, On a tous en nous quelque chose d'Euthanasie… » !… ça pue les derniers albums gorgés de philosophie légèrement burlesque à des années lumières des jeux de mots sttellaniens imbriqués les uns dans les autres qui ont fait leur gloire et leur succès.

Bon avec « Robert et Cathy, A Paris, De James Bourg à Gainsbond, Années 80… » on déguste un joli florilège de chansons participatives, on fredonne en chœur…

Mais franchement, y-a-t’il ici quelqu’un pour admettre que si Sttellla n’avait écrit que ce type de chansons sympas mais sans plus, il serait devenu le Corbier belge, le Grand Jojo des années 90 mais sans plus ? Franchement !

 


Nonobstant une faim non assouvie de titres « Revival Collectors » comme Jean François, Tango niait, Tic-Tac, Zogro, Boogie sonne le glas  bel hommage à Michael Jackson, Dracula, Toc-Toc Tequila, Téléski qui croyait prendre, l’Eczéma tranquille et mille autres feuilles calembourphiles, ce grand « One Man Chose », comme le précise le nom de baptême de la tournée, reste à mon goût une performance réunissant Bobby Lapointe, Gustave Parking et je ne sais qui en un seul homme. Et quel homme… Jean-Luc, on t’aime ! Embrasse nos camarades québécois et reviens-nous vite à Paris même si souvent le ciel est gris.

Publié dans Belgians In Paris

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